La vision trouée : sur l'aveuglement du personnage de cinéma : [Conférence du 25-10-2021] [Enregistrement sonore] / Olivier Cheval, conférencier
Language: .Country: France.Publication: Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains [prod., distrib.], 2021Abstract: Les héros d’une histoire ont toujours les yeux bandés : c’est ainsi qu’Aurora, la narratrice du Genou de Claire d'Éric Rohmer, résume l’art de la fiction, devant une tapisserie représentant Don Quichotte les yeux bandés croyant voyager dans les airs. Le roman occidental était né avec un personnage qui ne savait pas voir le monde qui l’entourait : un homme qui ne cessait de confondre les choses vues avec les choses lues, jusqu’à prendre un moulin à vent pour un géant. L’hypothèse de cette intervention est que le personnage de cinéma ne peut, ne sait ou ne veut pas voir, et que c’est de ce défaut, de ce manque ou de ce refus que naît la fable cinématographique. L’aveuglement du personnage serait l’origine la plus profonde de sa puissance comme figure imagée à faire ressentir un désir, une passion ou une quête. On mettra cette hypothèse à l'essai grâce à l'œuvre de deux cinéastes modernes : Éric Rohmer et Manoel de Oliveira. Ancien élève de l'ENS de Lyon, des Beaux-Arts de Paris et du Fresnoy - Studio National, Olivier Cheval est artiste, cinéaste et chercheur. Il écrit régulièrement sur le cinéma, la littérature et la politique, dans les revues Trafic, Débordements et lundi matin. Il est l'auteur d'un livre sur le cinéma, Le Partage de la douleur. Une impolitique du film (De L'Incidence éditeur, 2018). Il fera paraître en 2022 trois nouveaux ouvrages, dont Au Royaume des aveugles, un recueil de monographies sur une dizaine de cinéastes.Subject - Topical Name: Personnages de cinéma, Critique et interprétation List(s) this item appears in: ConférencesLa conférence s'est déroulée au Fresnoy - Studio national des arts contemporains le 25 octobre 2021
Les héros d’une histoire ont toujours les yeux bandés : c’est ainsi qu’Aurora, la narratrice du Genou de Claire d'Éric Rohmer, résume l’art de la fiction, devant une tapisserie représentant Don Quichotte les yeux bandés croyant voyager dans les airs. Le roman occidental était né avec un personnage qui ne savait pas voir le monde qui l’entourait : un homme qui ne cessait de confondre les choses vues avec les choses lues, jusqu’à prendre un moulin à vent pour un géant. L’hypothèse de cette intervention est que le personnage de cinéma ne peut, ne sait ou ne veut pas voir, et que c’est de ce défaut, de ce manque ou de ce refus que naît la fable cinématographique. L’aveuglement du personnage serait l’origine la plus profonde de sa puissance comme figure imagée à faire ressentir un désir, une passion ou une quête. On mettra cette hypothèse à l'essai grâce à l'œuvre de deux cinéastes modernes : Éric Rohmer et Manoel de Oliveira.
Ancien élève de l'ENS de Lyon, des Beaux-Arts de Paris et du Fresnoy - Studio National, Olivier Cheval est artiste, cinéaste et chercheur. Il écrit régulièrement sur le cinéma, la littérature et la politique, dans les revues Trafic, Débordements et lundi matin. Il est l'auteur d'un livre sur le cinéma, Le Partage de la douleur. Une impolitique du film (De L'Incidence éditeur, 2018). Il fera paraître en 2022 trois nouveaux ouvrages, dont Au Royaume des aveugles, un recueil de monographies sur une dizaine de cinéastes
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